Nous avons le plaisir de vous présenter une nouvelle cartographie du département qui sera utilisée lors de nos différents bulletins de surveillance du risque météorologique :
Cette nouvelle carte représente un découpage de notre département en 11 zones :
- 4 zones en littoral,
- 4 zones représentant notre moyen pays,
- 3 zones du haut pays.
Ce découpage permettra d’affiner les prévisions lors d’un événement météorologique et d’y attribuer un niveau de surveillance sur une échelle de 4 niveaux. Nous y avons associé l’emplacement des différentes stations météorologiques permettant de faire un suivi détaillé par zone.
Ce découpage était nécessaire en raison de l’importante variation du climat sur une aussi petite surface. Il est en effet pas aussi simple de diviser notre département avec un climat montagnard au Nord et méditerranéen au Sud.
- À l’extrême Ouest, la zone Esterel possède un microclimat plus chaud et sec avec un écart pluviométrique souvent très contrasté. Dans la zone centre, les plaines intérieures relient les plages à une chaîne de baous. Les températures y sont différentes avec les villes côtières et parfois de petites gelées en hiver.
- À l’Est, la zone des 3 corniches se distingue par une absence de plaine et des reliefs prononcés au bord de la mer. Les températures y sont donc nettement plus influencées par les entrées maritimes avec une atmosphère plus humide. La station de Menton possède d’ailleurs un des records nationaux de chaleur nocturne avec une température minimum de 30.3°. Il a été établi durant la canicule de 2003.
- Une fois passés les premiers reliefs, les vallées nous guident jusqu’aux Alpes. D’un côté, les Préalpes de Grasse plus ouvert aux forts coups de vent avec des sommets culminant à 1800m. Et de l’autre, Les Paillons et les vallées du ski nous amènent jusqu’au mythique parc du Mercantour où le Gelas et l’Argentera se disputent le point culminant à plus de 3000m. Ils jouent un véritable rôle de château d’eau de la Côte d’Azur.
Lors des derniers épisodes méditerranéens à répétitions de l’automne de 2019. Le modèle de prévision numérique à haute résolution de Météo-France baptisé AROME (plus d’info ici) a prouvé une réelle capacité à intégrer notre base de données orographiques si particulière. Ce modèle s’affine dans le temps, lui permettant une meilleure simulation des différents phénomènes météorologiques avec une extension géographique beaucoup plus précise.
ADAPTATION DE L’ECHELLE R :
Depuis plusieurs années, l’association travaille sur l’adaptation de l’échelle R développée par l’Observatoire Français des Tornades et Orages Violents Keraunos. (plus d’info ici)
Sur cette base, nous avons décidé de créer un outil d’aide à l’anticipation d’un épisode méditerranéen et rendre plus concrète la lecture d’un bulletin météorologique annonçant des cumuls souvent difficiles d’interprétation pour le néophyte.
Pour interpréter le niveau de risque, il suffit d’y croiser les cumuls globaux de l’épisode ainsi que les plus fortes intensités attendues au cours de l’épisode.
On y détermine ainsi le niveau de risque en y ajoutant éventuellement 2 facteurs aggravants (saturation des sols, fonte des neiges en amont des cours d’eau). Une liste des conséquences possibles est alors indiquée sur le tableau associé que vous retrouvez ci-dessous :
Cette liste de conséquences n’est pas exhaustive, mais alerte sur les grandes lignes possibles de l’événement à venir.